Le paludisme est une maladie provoquée par des parasites du genre Plasmodium. C’est une maladie potentiellement mortelle qui sévit principalement dans les pays tropicaux.
Il s’agit d’une maladie évitable et dont on peut guérir. Cependant, en l’absence de diagnostic rapide et de traitement efficace, un cas de paludisme non compliqué peut évoluer vers une forme grave de la maladie, souvent mortelle si elle n’est pas traitée.
Le paludisme n’est pas contagieux et ne peut pas se transmettre d’une personne à une autre ; il est transmis par les piqûres d’anophèles femelles. Cinq espèces de parasites sont responsables du paludisme chez les êtres humains et deux de ces espèces : Plasmodium falciparum et Plasmodium vivax sont particulièrement dangereuses. On recense plus de 400 espèces différentes de moustiques anophèles et environ 40 d’entre elles, appelées espèces vectrices, peuvent transmettre la maladie.
Le risque d’infection est plus élevé dans certaines régions que dans d’autres en raison de différents facteurs, comme les espèces de moustiques présentes localement. En outre, le risque d’infection peut varier selon la saison, en sachant que c’est durant la saison des pluies dans les pays tropicaux qu’il est le plus élevé.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette maladie a touché environ 241 millions de personnes dans le monde en 2020, et causé 627 000 décès. La situation est d’autant plus préoccupante que depuis plusieurs années les parasites développent des résistances aux molécules antipaludiques et les moustiques craignent de moins en moins les insecticides. Un vaccin existe désormais et est recommandé par l’OMS.
Transmission
Le paludisme est transmis à l’homme par la piqûre d’un moustique femelle, du genre Anophèle, lui-même infecté après avoir piqué un homme impaludé. La femelle, en prenant le repas de sang nécessaire à sa ponte, injecte le parasite à son hôte. Les mâles ne piquent pas.
La transmission de Plasmodium d’un homme à un autre se fait donc par l’intermédiaire du moustique, le principal en cause étant Anopheles gambiae sur le continent africain. La contamination interhumaine est possible, d’une femme enceinte infectée à son enfant (voie transplacentaire) ou par transfusion sanguine.

Signes cliniques
Le paludisme est une maladie infectieuse potentiellement mortelle due à plusieurs espèces de parasites appartenant au genre Plasmodium. Le parasite est transmis à l’homme par la piqûre de moustique infecté. Ces moustiques, « vecteurs » du paludisme, appartiennent tous au genre Anopheles.
Les manifestations cliniques du paludisme sont très diverses, il débute par une fièvre 8 à 30 jours après l’infection, qui peut s’accompagner – ou non – de maux de tête, de douleurs musculaires, d’un affaiblissement, de vomissements, de diarrhées, de toux. Des cycles typiques alternant fièvre, tremblements avec sueurs froides et transpiration intense, peuvent alors survenir : c’est “l’accès palustre“. La périodicité de ces cycles dépend de l’espèce de parasite en cause, et coïncide avec la multiplication des parasites et l’éclatement des globules rouges, qui conduit également à l’anémie. Le paludisme engendré par P. falciparum peut être fatal s’il n’est pas traité. Dans certains cas, les globules rouges infectés peuvent obstruer les vaisseaux sanguins irriguant le cerveau : c’est le neuropaludisme, souvent mortel.
NB : Dans les régions où le paludisme est hautement endémique, une partie de la population est porteuse asymptomatique. Suite à de nombreuses années d’infection chronique par le parasite, certains individus tolèrent sa présence et développent une immunité naturelle (« immunité acquise »).
L’OMS recommande un diagnostic rapide des cas suspects de paludisme. Si le paludisme à falciparum n’est pas traité dans les 24 heures, l’infection peut évoluer vers une forme grave, voire mortelle. Le paludisme grave peut provoquer une défaillance multiviscérale chez les adultes, tandis que chez les enfants, il se manifeste souvent par une anémie sévère, une détresse respiratoire ou du neuropaludisme. Le paludisme humain causé par d’autres espèces de Plasmodium peut entraîner une forme grave et potentiellement mortelle de la maladie.
Diagnostic
Le paludisme peut être diagnostiqué au moyen de tests permettant de détecter la présence des parasites à l’origine de la maladie.
Les examens suivants peuvent être réalisés :
- L’examen au microscope des frottis sanguins : fait le diagnostic de l’espèce
- Goutte épaisse : ne fait pas le diagnostic de l’espèce
- Voire : des test de diagnostic rapide par immuno-chromatographie, PCR, Sérologie par Immunofluorescence Indirecte…
Grâce aux tests de diagnostiques, les prestataires de santé sont en mesure de distinguer le paludisme d’autres causes d’affection fébrile, ce qui permet de déterminer plus aisément le traitement approprié.
Prévention
Plusieurs méthodes de prévention existent à ce jour, parmi lesquelles :
- Une lutte antivectorielle, grâce notamment à l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides, ou la pulvérisation des insecticides à effets rémanent à l’intérieur des habitations
- Traitement chimioprophylaxique, voire la vaccination anti-paludique
Traitement
Le traitement disponible à ce jour selon l’OMS est celui par CTA (combinaisons thérapeutiques à base d’Artémisinine)
Sources
- OMS
- MSD Manual
Très bon article et Annaëlle merci pour cette vidéo